Si vous avez une discussion de fond avec plusieurs producteurs, certains vous diront immanquablement qu’ils ont le pied sur le bord de la porte. C’est une industrie difficile, demandante et pour laquelle (et je cite l’article de cette semaine, A Call to Producers: Innovate or Die publié du côté de l’IFP): l’appréciation et le retour monétaire n’ont aucun lien.

« Chaque producteur se doit de se voir comme un entrepreneur en série. Chaque film est sa propre petite entreprise, une startup avec son idée, ses rondes de financement, son lancement et sa stratégie de sortie (une vente). » [traduction-maison]

Quelle est la solution pour les producteurs d’« oeuvres » versus ceux qui publient des clips de 5 minutes sur YouTube et qui ramassent les milliers (si ce n’est pas les millions) de visionnements? Personne ne le sait vraiment.

Mais il est temps. Il est temps de faire en sorte que l’industrie du film développe de nouveaux outils et mécanismes afin d’éviter, et je cite encore l’article du IFP, que le cinéma ne devienne comme l’opéra: une forme d’art qui vaut la peine d’être appréciée, mais dont un peu tout le monde se fout.

Oh, et pendant que vous y serez, prenez le temps de lire les articles mentionnés, ils en valent tous la peine! Ted Hope qui me fait découvrir l’expression « armes de distraction massive« , Brian Newman qui fait planer le spectre de l’opéra sur le cinéma indépendant ou Jay Van Hoy et Lars Knudsen dans le Huffington Post qui parlent de la perception qu’ils ont du rôle de producteur.

Bref, A Call to Producers: Innovate or Die c’est à lire!