Et si on osait en discuter?

Au Québec, le contenu jeunesse est économiquement moins profitable pour notre industrie au-delà cependant de la valeur culturelle et identitaire qu’il crée. Nous devons innover avec des cadres et des modèles économiques différents pour qu’il s’en crée davantage.

Dans les sites les plus consultés par les enfants 6-12 ans au Canada, on retrouve YouTube, Lego (particulièrement pour les jeunes garçons de 8-12 ans) et plusieurs autres ayant des attaches avec un annonceur ou contenant de la publicité.

ToastStudio-Communique_Eve_Tessier-Bouchard« Si on arrivait en 2016 alors que nos enfants sont sur le web et sont bombardés de publicité… Pourrait-on trouver un moyen d’assouplir cette loi qui date de 36 ans, d’y mettre des balises contre les abus tout en aidant les émissions jeunesse québécoises à survivre? » mentionne Ève Tessier Bouchard, vice-présidente télévision chez Toast. « Le Québec est la seule province canadienne et un des seuls territoires dans le monde à avoir une telle loi. Est-ce que tous les enfants du reste du monde sont traumatisés par la publicité? Et est-ce que collectivement nous souhaitons encore offrir à nos enfants des émissions de qualité produites au Québec? Si oui…il faut trouver des solutions pour aider au financement de ces séries. »

Si les jeunes consomment des émissions québécoises, ils vont aussi s’adapter et connaître un star-système québécois. Ils vont connaître les chaînes d’ici. Nous formons ainsi les futurs consommateurs des contenus et de la culture identitaire d’ici.

Ce que dit la loi québécoise

« Article 248. Sous réserve de ce qui est prévu par règlement, nul ne peut faire de la publicité à but commercial destinée à des personnes de moins de treize ans. »

Cette loi s’applique à: la radio; la télévision; au Web; aux téléphones mobiles; aux imprimés, comme les journaux, les magazines, les feuillets publicitaires; à l’affichage; aux objets promotionnels.

Contenu jeunesse au Québec, l’alarme est sonnée

Le sujet a d’abord été couvert dans LaPresse+.

Hugo Pilon-Larose a rencontré Ève Tessier-Bouchard, Marie-Claude Beauchamp (productrice chez Carpe Diem) et Cécile Bellemare (ex-directrice des émissions jeunesse à Radio-Canada et ex-directrice du développement des programmes à Télé-Québec) à un moment où elles sonnent l’alarme, avec un risque réel que la télé jeunesse ne s’éteigne à moyen terme si une nouvelle législation n’est pas mise en place au Québec. (L’article complet est disponible ici.)

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Une nouvelle législation, avec des limites claires, doit être mise en place

Le 20 octobre, Ève était en entrevue à l’émission MidiInfo avec Michel C. Auger. (Vous pouvez écouter l’entrevue intégrale ici.)

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La compétition est globale

D’un point de vue industriel, des mesures trop rigides causent un réel problème dans un marché très concurrentiel, car aujourd’hui en 2016 , le monde s’ouvre à nos enfants. Nos contenus sont en compétition avec ceux de partout dans le monde.