Le monde de Blade Runner a changé entre 2019 et 2049. Le placement de produit entre 1982 et 2017 aussi.

Il y a quelque chose qui cloche dans le placement de produit qu’on retrouve dans le film Blade Runner 2049.

C’est Abe Sauer de Brandchannel qui m’a mis la puce à l’oreille et qui m’a fait réaliser que ce qui semblait si futuriste dans le premier film, les panneaux d’affichage s’étendant jusqu’au ciel, l’incessante présence publicitaire, était une nouveauté en 1982 et donnait réellement un sentiment de découverte, et même un peu de folie de la part des marques par rapport aux consommateurs. Une présence abrutissante de Pan Am, Sony et autres.

Cette présence des marques était double, d’abord voulant présenter un futur où celles-ci seraient partout, tout le temps, et de façon très interruptive et envahissante, mais c’était aussi un réel placement de produit qui a contribué au financement de la production.

En 1982, il y avait là quelque chose de nouveau, tant pour le futur que pour le présent.

Projetons-nous en 2017. Une recette fort similaire a été utilisée dans Blade Runner 2049. Des marques très présentes (certaines les mêmes que dans le premier film, et même une qui n’existe plus: Pan Am), interruptives et envahissantes.

Cependant, il y a quelque chose qui cloche.

Dans cette mouture de 2017, il y a cette impression d’un placement de produit raté. Une impression de placement de produit qui ne s’intègre pas assez bien au storytelling, Il est trop présent.

En fait, nous, les consommateurs, avons évolué.

Notre radar publicitaire s’est affuté et je le dis souvent, beaucoup d’entre nous sont maintenant allergiques à la publicité traditionnelle.

L’intégration d’une marque, en 2017, ne peut se faire de la même façon qu’en 1982, le consommateur a changé et son niveau d’acceptation de la présence d’une marque dans un contenu de divertissement aussi.

Je vous invite à lire l’article d’Abe Sauer, son analyse du placement de produit dans un des grands films de 2017, et faites-moi signe si vous croyez que votre stratégie de contenu est peut-être prise dans le passé, avec des initiatives méritant une mise à jour.